mercredi 21 janvier 2009

WHITE LIES To lose my life


They are English! But apart from that it is good, very good.
This is rock'n'roll for the stage, new wave, heroic and glorious. this is the kind of cd which makes pleasant this beginning of year and then this frozen sleeve is really elegant and strange.





Ils sont anglais! Mais en dehors de ça c'est bon, très bon.
C'est du rock de stade new wave héroique et pompeux . C'est le genre d'album qui rend agréable ce début d'année et puis cette pochette glacée est vraiment élégante et étrange.
Ils se sont rencontrés à l’école.
Chez White Lies, le ton est résolument grave : avec son chant solennel et ses chemises noires boutonnées jusqu’en haut, Harry McVeigh aurait même pu incarner Ian Curtis dans Control. Pourtant, ils avouent s’inspirer de groupes plus récents comme Interpol, adeptes du recyclage eighties, sans forcément remonter jusqu’aux sources évidentes de ce rock aux idées noires. "A vrai dire, c’est à force d’être comparés à Echo & The Bunnymen et à Joy Division que l’on a commencé à découvrir ces deux groupes", explique avec candeur Harry McVeigh.

Une fois n’est pas coutume, on peut se fier à la pochette du disque pour comprendre son contenu : un paysage industriel et lugubre en noir et blanc, où se dressent trois cheminées. Le ton est donné. Il suffit aussi de regarder une photo promotionnelle du groupe sur MySpace, évidemment tout en noir et blanc. Tous les trois apparaissent visages blêmes et mèches de jais sous un ciel menaçant, avec l’air de poètes maudits revenus d’outre-tombe.

Une bonne partie des dix morceaux de To Lose My Life… aborde le thème de la mort, à commencer par la toute première chanson, intitulée en toute logique Death. Même voix spectrale sur la chanson qui donne son nom à l’album, To Lose My Life. La mélodie de ce refrain, qui résonnera sans doute dans les plus grandes salles d’ici peu, rappelle vaguement le hit Such a Shame de Talk Talk, mais ses textes beaucoup moins : "Vieillissons ensemble et mourrons en même temps." Une curieuse proposition pour un refrain aussi glorieux.

Si les paroles de White Lies explorent de près ou de loin le champ lexical de la mort, elles sont indissociables d’un sujet a priori nettement plus joyeux : l’amour. The Price of Love, une merveille ténébreuse sur le thème du kidnapping qui finit mal, vient clôturer l’album en déployant peu à peu sa force épique sur fond de guitares lancinantes, de violons aiguisés et de batterie guerrière. Ne surtout pas se fier aux titres visiblement plus positifs comme From The Stars, qui démarre en fait par la phrase "J’ai revu un vieil ami à un enterrement." Soigneusement rabat-joie mais d’une efficacité redoutable, ce premier album brille autant dans la retenue envoûtante des couplets que dans l’explosion exaltante des refrains, déjà capables d’enthousiasmer des foules, peut-être intriguées par le mystère que le groupe aime cultiver. A une époque où chaque artiste peut tenir son blog et détailler sa vie au jour le jour, White Lies préfère distiller l’information avec parcimonie. "J’aime les artistes qui savent garder une part d’ombre, déclare Charles Cave. Quand White Lies est né, nous voulions simplement mettre nos chansons sur MySpace. Tout le reste, une photo ou une liste d’influences, ne fait que distraire l’auditeur. On ne tiendra jamais de blog. De toute façon, ça n’intéresserait personne."

Loin d’être convaincu par cette dernière affirmation, on apprendra tout de même que les membres de White Lies ont grandi dans l’Ouest de Londres, entre Shepherd’s Bush et Chiswick et qu’ils ont toujours adoré l’art sous toutes ses formes. Le batteur a étudié la photographie, le chanteur l’histoire de l’art et le bassiste se destinait à une carrière de comédien. Mais c'est la musique, une passion chevillée au corps depuis l'enfance, qui a uni les trois garçons : une question de vie ou de mort. Jamais Londres n'avait à ce point ressemblé à un faubourg de Manchester.

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